Le ministre de l'Économie juge "excessives" des propositions sur la future norme Euro 7, qui doit entrer en application en 2025.
La dernière étape de la norme Euro 6 est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. L'Europe pense déjà à la suivante, l'Euro 7. Celle-ci doit prendre effet vers 2025. L'heure est à l'élaboration des conditions, qui devraient être dévoilées d'ici la rentrée et votées avant la fin de l'année.
L'Euro 7 fait déjà peur aux constructeurs, avec des règles si strictes que le moteur purement thermique pourrait être déjà condamné. Même du côté du gouvernement français, pourtant pas avare en réglementations pour inciter les constructeurs à vendre des véhicules plus "écolos", on s'inquiète.
Dans une interview au Figaro, Bruno Le Maire rappelle que "la transition écologique est impérative", mais pour lui "les normes environnementales européennes doivent rester incitatrices, et non destructrices de notre industrie". Et le ministre de l'Économie est franc à propos des négociations en cours sur l'Euro 7 : "Soyons clairs : à ce stade, cette norme ne nous convient pas. Certaines propositions qui circulent sont excessives. Nos constructeurs ne pourront pas suivre".
Il est rejoint par Carlos Tavares, présent à cette interview croisée. Pour le patron de Stellantis, "la norme Euro 7 va au-delà des simples règles de la physique ! Elle rendrait tout simplement impossible la poursuite de la fabrication de voitures thermiques".
Carlos Tavares fait de nouveau part de son souhait d'un dialogue entre l'Europe et les constructeurs. Il espère révolu "le temps où bon nombre de règles européennes ont été élaborées sans échange avec l’industrie". Pour lui, "on ne peut pas se contenter d’agiter le chiffon rouge de l’urgence du réchauffement climatique, et détruire l’industrie sur laquelle on compte justement pour le combattre".