RDNA 2 arrive enfin dans les PC portables ! Après avoir effectué une montée en puissance inédite dans le domaine des puces graphiques (GPU) pour PC de bureau, voici qu’AMD décline enfin son architecture dans des GPU à destination des PC portables.
AMD profite donc du Computex de Taipei pour annoncer trois déclinaisons de son architecture RDNA 2 : les Radeon RX 6600M, 6700M et 6800M, dans le sens croissant de la performance.
AMD s’aligne ici sur les numéros de référence de Nvidia, à la manière de son alignement sur Intel en matière de dénomination CPU. Dans une catégorie ou dans l’autre, AMD reste le challenger. Mais un challenger qui commence à cogner dur.
Les trois GPU défient respectivement les RTX 3060, 3070 et 3080 mobiles. En effet, avec des technologies GPU désormais plus performantes et plus matures (le ray tracing est enfin de la partie !), AMD n’endosse plus le rôle de « bonne alternative économique », mais s'impose comme réel concurrent.
Dans ses mesures de performances publiées, logiquement en sa faveur, AMD clame que sa RX 6800M bat la RTX 3080. Non seulement en performances pures sur quelques jeux (Borderlands 3, etc.) en mode standard, mais aussi en mode batterie, où ses puces seraient jusqu’à 40% plus performantes que celles de Nvidia.
Dans le domaine des performances, rien ne remplacera les tests indépendants. Mais si AMD arrive ne serait-ce qu'à faire jeu à peu près égal avec Nvidia, ce sera un camouflet pour ce dernier. Ce serait même une consécration pour celui qui serait alors le seul à être à la fois une force sur laquelle compter dans le monde des CPU et des GPU.
Avec ses RX 6000M, AMD annonce logiquement des partenaires qui lanceront leurs propres machines, d’Asus à HP, en passant par MSI ou encore Lenovo. C'est bien évidemment l’occasion pour AMD de pousser sa plate-forme mobile CPU+GPU, et ses technologies attenantes.
A la manière d’un Intel et de ses nombreuses puces et certifications (lire notre papier sur EVO), AMD promeut agressivement sa plate-forme CPU+GPU notamment au travers de technologies appelées Smartshift et Smart Access Memory.
Deux outils qui gèrent plus efficacement l’enveloppe thermique globale de la machine, ainsi que la circulation des informations en mémoire, afin de grappiller çà et là des images par seconde.
Des gains qui iraient de 6% dans le cas de Godfall à 11% pour Borderlands 3. De quoi ajouter, dans certains cas, les quelques trames nécessaires à l’obtention d’un jeu à la fois beau et fluide.
En parlant de beauté, AMD annonce enfin l’arrivée pour la fin du mois de juin de son concurrent du DLSS, le FidelityFX Super Resolution (FSR). Comme pour le DLSS, il s'agit d’améliorer les performances au travers d’une astuce : le GPU effectue un rendu dans une définition plus basse que la définition cible, ce qui permet d’ajouter plus d’effets. Ensuite, une moulinette logicielle calculée au préalable pour chaque jeu agrandit chaque trame vers la définition cible – Nvidia supporte pour l’heure plus de 50 jeux.
Avec le DLSS, Nvidia a prouvé la viabilité de la démarche : le DLSS permet de jouer de manière très fluide en 4K avec tous les effets à fonds (ray tracing) sans trop d’artéfacts.
AMD a communiqué peu de détails sur le fonctionnement de sa technologie. On sait cependant que FidelityFX Super Resolution propose quatre niveaux d’amélioration (qualité ultra, qualité, équilibré et performances), et également, que sa technologie est open source. Mieux encore, de manière surprenante, AMD annonce que sa techno est compatible avec les puces... Nvidia !
Si la technologie a encore ses preuves à faire en matière de qualité d’image et de gain de performances, son ouverture à des puces concurrentes (pour lesquelles Nvidia ne propose pas de DLSS) pourrait être la clé de sa rapide adoption par les développeurs.
Préférez-vous intégrer une excellente technologie propriétaire limitée à quelques GPU ou une bonne technologie compatible avec toutes les puces récentes ?