Une majorité d'automobilistes ne fait pas ou très peu d'appels de phares après avoir croisé un contrôle de police.
L'appel de phares après avoir croisé les forces de l'ordre, voilà une pratique archi-connue… mais pas si utilisée. C'est un des éléments que l'on trouve dans une "enquête sur le rapport à la règle chez les automobilistes français", réalisée par l'IFSTTAR et le Cerema en 2018 mais dont les résultats ont été publiés récemment.
L'étude a été menée sur un échantillon représentatif de 1 000 automobilistes français, qui ont répondu à un long questionnaire sur leur comportement au volant. Et parmi les nombreux résultats, on a retenu cet aspect plutôt étonnant : l'appel de phares n'a pas la cote.
À la question "Quand je passe à proximité d’un contrôle routier, je préviens les usagers arrivant en sens inverse par un appel de phares…", seulement 9,3 % des sondés disent toujours le faire et 19,1 % vont le faire souvent. En revanche, 20,3 % ne vont pas beaucoup le faire… et 33,1 % ne le font jamais ! Cela donne donc une majorité de personnes qui ne font pas ou peu d'appels de phares.
Si elle ne plaît guère aux policiers et gendarmes, la pratique n'est pas interdite et n'est donc pas source de PV. L'étude ne va pas plus loin sur cet aspect précis, et ne donnera pas les raisons sur les choix des automobilistes. On peut imaginer l'aspect pervers de certains, qui ont bien envie que les autres se fassent piéger ! Mais on pense aussi à ceux qui pratiquent l'appel de phares du 21e siècle : signaler le contrôle sur les objets et applications connectés, Waze et Coyote en tête !